Située entre Nîmes et Camargue, l’AOC Costières de Nîmes, qui regroupe 71 domaines et 11 coopératives, appartient à la grande famille des vins de la Vallée du Rhône, dont elle constitue la pointe méridionale. Appellation reconnue en 1986, elle produit des vins dans les trois couleurs (rouge :51%, rosé : 41%, blanc:8%), aussi bien pour la gastronomie que pour les vins de plaisir.
Près de 30 millions de bouteilles sont produites chaque année, 1/3 de la production est exporté à l’étranger contre 1/4 il y a 7 ans. Des résultats à la hauteur du travail fourni par les viticulteurs avec une distinction pour le domaine Château d’or et de Gueules de Saint-Gilles classé dans le top 100 des meilleurs domaines mondiaux par la revue américaine Wine and Spirits.
Des vendanges qui affichent un millésime sur la fraîcheur
Si les volumes ont été en-dessous de ceux de 2015, conséquence d’un printemps atypique et d’une longue période sans pluie mais avec un état sanitaire excellent, toutes les conditions sont réunies pour un millésime de très bonne qualité avec beaucoup de fraîcheur, des rouges profonds et colorés. Et cela a été ressenti dans tous les domaines français exceptés ceux qui ont eu des orages de grêle.
Vers la hiérarchisation
L’appellation Costières de Nîmes va bien et se projette dans l’avenir, elle avance dans la hiérarchisation de ses vins, en ciblant les meilleurs terroirs avec des vins à plus grande notoriété. En juin dernier, un dossier a été déposé auprès de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) en vue de la reconnaissance de deux dénominations géographiques situées l’une au nord dans la partie rhodanienne de l’appellation (zone dite de Saint-Roman), l’autre au sud sur les terres formées par les alluvions de la Durance (zone dite de Franquevaux), cela représente 51 domaines et 7 coopératives. Un cahier des charges très précis a été élaboré pour les normes environnementales, la durée d’élevage ou d’entrée en production.
Avec pour modèle les Côtes-du-Rhône, cette hiérarchisation pyramidale se présentera avec trois niveaux, un premier AOC Costières de Nîmes, un second avec les dénominations géographiques Saint Roman et Franquevaux complémentaires de la quintessence du terroir. «Tout cela s’est fait en accord avec les vignerons», précise Bernard Angelras. Les échanges commencent avec les producteurs, le dossier est en cours d’étude, la sélection se fera sur les parcelles les mieux à même de produire les vins d’exception.
Si un vin parvenait à se détacher, il pourrait atteindre la troisème strate. Si certains vignerons se sont montrés réticents en raison des clauses plus restrictives quant à la production, une dynamique de travail dans le partage et l’échange s’est formée et ne peut être que positive pour l’appellation, quelle que soit l’issue.
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