La nature n’est pas toujours l’amie des agriculteurs : spécifiquement quand on parle de loups. Lors de la rencontre entre parlementaires et représentants locaux de la profession, ces derniers ont souligné certains faits. L’objectif : sensibiliser avant la rédaction du plan Loup 2024-2029.
«La ruralité est en grave danger», indique l'institution. Magali Saumade, présidente de la Chambre d’agriculture du Gard a elle aussi déclaré face aux six parlementaires présents les attendre sur de nombreux sujets. Le premier de ces sujets : celui du loup.
C’était en juillet 2023. Les syndicats avaient décidé de claquer la porte d’un groupe de travail sur le loup. En cause ? L’annonce de la préfète de la diminution de l’estimation de la population de loups pour 2023. Selon eux, cette annonce est «un mépris de leur travail».
Les attaques de troupeaux en hausse
«Les attaques des troupeaux croissent depuis le début de l'année de 16% par rapport à la même période de 2022 et les dégâts sur les troupeaux ont augmenté de plus de 20% l’année dernière». La Maison de l’agriculture avance d’une augmentation de 114% de la population de loups depuis 2018.
Les éleveurs dénoncent le désengagement de l’État à se doter des moyens d’effectuer un comptage réel de la population de loups. «Cette carence de l’État qui bénéficie aux loups au détriment des éleveurs, de leur outil de travail et de leur vie est intolérable».
La rédaction du Plan Loup 2024-2029 inquiète. «Il est indispensable que les pouvoirs publics se ressaisissent d’urgence du dossier et préparent un plan national d’actions pour la sauvegarde de l’élevage pour 2024-2029. », précise le communiqué.
Parmi les revendications : la mise en place d’un seul tir de défense, sans plafond de destruction et doter les éleveurs et les chasseurs d’armes équipées de lunettes à visée nocturne.
À lire sur le même thème :
Loup en Lozère : le tribunal administratif de Nîmes valide le tir de prélèvement
Costières : Un loup sévit à 15 km des arènes de Nîmes